STRATEGEEK

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P500 : Imperial Struggle (GMT Games)

Il n’a pas échappé à l’amateur de Twilight Struggle que je suis, que GMT programme de sortir prochainement un jeu directement inspiré de cette simulation, mais situé dans un autre espace-temps : Imperial Struggle.

Non Maxime, un autre espace-temps ne signifie pas ici que les Razioufs de la planète Kloport viennent envahir la Terre !! En fait, j’entendais plus simplement qu’au lieu de se dérouler au niveau mondial et durant le 20ème siècle comme dans Twilight Struggle, l’action d’Imperial Struggle (et BugDany, toujours aussi vif et vigilant, vient de remarquer que les 2 titres reprennent le mot “Struggle” et cela l’intrigue profondément, et je le vois qui réfléchit intensément au sens que ceci peut bien cacher… et je ne peux m’empêcher de sourire devant sa touchante candeur de quadra attardé) se situe sur des théâtres certes vastes, mais plus restreints quand même, au 18ème siècle. Et ici, point de méchants Russes contre des US-iens bon teint. Que nenni, dans ce jeu c’est nous z-autres, les gentils Français, qui auront affaire aux maléfiques Anglais.

Faut dire que l’époque s’y prête bien, le dit-siècle ayant été marqué par maintes bastons entre les différents royaumes du Vieux Continent. Et ça traîne pas, puisque dès 1700, le roi d’Espagne Charles II casse sa pipe sans avoir pris la peine de procréer. La querelle autour de son héritage va mener à la guerre de Succession d’Espagne. Et après ça, y’aura une palanquée d’autres jolies empoignades, au Canada, en Inde, en Amérique du Nord, et en Europe encore. Point commun à toutes cas bastons ? Les infâmes Rosbifs bien sûr, qui s’évertuent à nous mettre des bâtons dans les roues. Le jeu s’arrête en 1789, au moins on ne boira pas le calice jusqu’à la lie ( ou l’halalli !) de 1815 (je ne citerai aucun nom)…

Pratiquement tout le XVIIIème siècle, ça fait quand même un sacré paquet d’années, pas loin de 100 si je compte bien, et certains historiens, qui vont jusqu’à Waterloo (merde, j’lai dit !) parlent d’ailleurs d’une Seconde Guerre de Cent Ans, c’est dire…

Bref, y’avait clairement de quoi imaginer un jeu. Et c’est ce qu’ont fait Ananda Gupta et Jason Matthews. Eh oui, les 2 mêmes qui nous ont déjà servi l’excellentissime Twilight Struggle (Bug est toujours scotché devant les 2 titres, et je commence à m’inquiéter…). Ces deux-là, quand ils mélangent leurs gênes (ludiques, bande d’abrutis !), ça donne une descendance de qualité. Alors, tient-on encore un winner ?

On va voir. Enfin, façon de parler, puisqu’à cet état d’avancée de leur projet, il n’y a encore aucune image à voir, et c’est bien dommage.

On sait quand même que ce jeu sortira un peu de nos sentiers battus menant à diverses batailles. Les joueurs devront construire les fondations permettant d’établir leur empire et leur domination MONDIALE !

Plusieurs éléments de cette simulation rappellent Twilight Struggle : d’abord il se jouera à 2 joueurs, sera de complexité modérée, plus simple apparemment que TS (qui n’était déjà pas compliqué), et suffisamment court pour être joué en une soirée. Il se distingue néanmoins de TS, en ce qu’il ne s’agit pas d’un “card-driven,” malgré la présence de 40 cartes Evénement, qui seront certes un point important du jeu, mais n’en seront pas le coeur… Voyons ce jeu un peu plus en détail….

Première originalité, les tours sont de 2 types différents. Il y a les tours de paix, et les tours de guerre. Et c’est pas du tout la même chose, Simone ! Pendant un tour de paix, on va pouvoir boire le verre de l’Amitié avec les Bifs… nan, je déconne évidemment, on va pas s’abaisser à ça quand même (et dire que je suis prof d’anglais… j’ai honte – ou pas) ! En fait, lors d’un tour de paix, on dispose sur le plateau un certain nombre de tuiles Investissement. Ces tuiles représentent des opportunités diplomatiques, économiques ou militaires que les joueurs vont essayer de saisir. En plus, elles indiquent le nombre de points d’actions que l’on peut jouer lorsqu’on les choisit. Il faut donc peser soigneusement le pour et le contre de chaque tuile : prendre une tuile qui offre beaucoup de points ? Ou une qui correspond mieux à la situation, quitte à se limiter en points… ?

Les tuiles Economiques permettent de développer et contrôler le commerce de divers produits, comme les fourrures, le sucre, le coton ou les épices. Les tuiles Diplomatiques permettent de négocier avec les puissances étrangères, comme les royaumes européens, ou les indigènes présents dans les comptoirs. Et les tuiles Militaires vont nous permettre de préparer les inévitables castagnes, guerres en Europe, insurrections dans les autres continents. Ces trois types vont aussi autoriser de développer l’ industrie, l’éducation ou le contrôle fiscal… ce dernier point n’est peut-être pas si anecdotique, puisque le niveau de la dette jouera également un rôle non négligeable. Enfin un jeu qui intègre la CSG et le RDS ? Ça va intéresser tous les joueurs français, sûr !

Les tours de guerre seront hélas moins paisibles, on s’en doutait… on va se mettre des grandes baffes dans la figure, et se piquer nos territoires. Pas moyen de s’emparer discrètement d’une région alléchante, il faut y aller en bon uniforme, à moins que ça ne soit en bonne et due forme… Les armées amassées sont importantes, ainsi que les alliances passées, les flottes construites, et aussi l’espionnage (sans doute acquis avec les tuiles Diplomatiques). On retrouvera lors de ces bastons, des figures qui ont marqué l’histoire, telles que Marlborough et Lafayette.

Revenons un peu sur les cartes Evénement du jeu. Twilight Struggle reposait sur un paquet de cartes conséquent, jouable par les 2 adversaires. Imperial Struggle ne propose que 40 cartes Evénement, qui peuvent toujours apporter des avantages mineurs, mais qui, si elles sont jouées conjointement à une tuile favorable, s’avéreront bien plus profitables. Il va donc falloir user de stratégie, et réfléchir à long terme. La plupart de ces événements ont 2 versions, une pour chaque camp. Rien n’oblige donc à priori le roi d’Espagne Charles II à toujours choisir un héritier français (bien que je ne puisse pas imaginer quelle raison pourrait le pousser à désigner un anglais…). Ce qui garantit une grande rejouabilité du jeu.

Ah, et au fait, le jeu n’utilise pas de dés… HERESIE !! C’est insupportable, une vraie honte, et… plutôt intéressant, en fait. Je suis curieux de voir comment tout cela fonctionne…

Voilà, je n’en sais pas plus. Apparemment, le jeu ne ressemble pas du tout à Twilight Struggle. En fait, à part le titre, je ne vois rien qu’ils auraient en commun. Je vais donc de ce pas aller en informer BugDany, pour qu’il reprenne le cours normal de sa vie…

 

Allez, à +

Uphilit

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Cette entrée a été publiée le mai 18, 2017 par dans GMT Games, Guerre en dentelles, et est taguée .
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