Silent War, ou la mer cruelle…
Oui, le titre de l’excellent livre de Nicholas Monsarrat (adapté au cinéma en 1953, pour les amateurs de films de guerre) pourrait sans doute convenir à la toute récente ré-édition de Silent War, un jeu de Compass Games, sorti à l’origine en 2005.
Les esprits chagrins ne manqueront pas de relever que, alors que le film retraçait la lutte contre les sous-marins allemands, Silent War se penche lui sur la guerre sous-marine entre Américains et Japonais, dans le Pacifique donc… Ils n’ont pas tout à fait tort, mais bon, je crois que l’on pourra convenir que la mer est tout aussi cruelle dans l’Atlantique que dans le Pacifique, en période de guerre tout particulièrement…
Et cessez de m’importuner avec vos remarques dilatoires, laissez-moi en venir à notre affaire !
Ce jeu, qui simule les combats entre sous-marins et flottes de surface (dans le Pacifique, oui d’accord, j’ai compris !) avait reçu en son temps beaucoup d’éloges (en particulier le prix de la « meilleure simulation historique » attribué par Games Magazine en 2007). Les avis étaient franchement positifs, et il me faut les croire, puisque je n’avais pas moi-même pratiqué le jeu.
Et pour la même raison, il me faut croire les commentaires de l’éditeur au dos de la boîte (remarquez, pourquoi remettre ces commentaires en doute, il ne s’agit tout de même pas d’un jeu de feu 3W !).
Silent War est une simulation solitaire de la guerre sous-marine entre Japonais et Américains durant la seconde guerre mondiale. Le joueur endosse le rôle du commandement suprême des sous-marins américains, et sa mission consiste à déployer ses navires afin de détruire les capacités navales de l’ennemi, tout en limitant ses propres pertes.
La carte représente l’immense région où les combats se sont déroulés, en la fragmentant en de nombreuses zones.
De multiples scénarios sont fournis, qui vont de patrouilles menées par un unique navire, à la campagne complète couvrant toute la guerre du Pacifique. La durée des parties est de ce fait très variable, d’environ 30 minutes pour les plus courtes, à 8 à 10 heures pour les plus longues.
Les règles introduisent de nombreux éléments historiques, comme le système de renseignements ULTRA, la qualité des torpilles (car l’on sait que les premières torpilles américaines étaient franchement médiocres), les attaques en meute, les réparations des bâtiments endommagés , les navires marchands, entre autres…
Notons enfin que des règles sont prévues pour le jeu à deux joueurs, et que chaque sous-marin ayant participé au conflit dispose de son propre pion. Ce qui en fait un paquet, la preuve…
(et encore, il ne s’agit ici que d’une seule des 3 1/2 planches de sous-marins !)
Ma foi, tout cela donne bien envie d’aller couler quelques Japs, et d’essayer de faire mieux que Richard O’Kane (le commandant de sous-marins ayant eu les plus grands succès) !! Et donc, pour ce faire, que trouve-t-on dans cette boîte ?
Ben, tout ça…
Bon, voilà, il ne reste plus qu’à choisir un scénar, faire le plein de gasoil et de torpilles, et BANZAI ! Yamamoto n’a qu’à bien se tenir !!
A +
Uphilit