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Le blog sur l'actualité du wargame sur table

Nouveauté : Unconditional Surrender! (GMT Games)

IMG_0401Ah, bien, GMT vient de publier un nouveau jeu, dont le thème particulièrement novateur devrait nous surprendre : la seconde guerre mondiale, sur les théâtres européen et nord-africain. Je me moque un peu, mais à la vérité les jeux de ce type ne courent pas tant les rues que ça (et encore moins depuis que Sturm Europa, que nous avons présenté précédemment, a été abandonné…). En définitive, ce jeu a donc de quoi attirer le chaland motivé à l’idée de raser Moscou, ou celui décidé à éradiquer la peste brune. Les joueurs joueront ici les Alliés, les Russes ou les Allemands (en simplifiant) et devront prendre les décisions politiques et militaires qui les mèneront à la victoire.

Le thème est bien joli, certes (une guerre mondiale, quoi de plus beau ??), mais le jeu en vaut-il la chandelle, sans jeu de mot bidon. Ben, faut voir…

Ouvrons cette boîte.

Ooohh, y’a du matos là-dedans, jugez plutôt…

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La carte, grande, n’est pas tellement de mon goût (pourtant très sûr) mais vous avez absolument le droit de commettre l’erreur de l’aimer ! Tous ces hexagones ont trop tendance à me ramener 30 ans en arrière. Et il y a 30 ans, il faut admettre que les wargames étaient quand même souvent rébarbatifs. Bref, cette carte type Third Reich vaguement améliorée ne me dit rien qui vaille.

 

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Mais mon sens du devoir étant infaillible (hum…), je vais poursuivre cette mission que m’a confiée BugDany. La preuve d’ailleurs que je ne suis pas rancunier, puisqu’en plus cet animal ne m’a fait aucun cadeau lors de notre récent Paths of Glory, qu’il a remporté de fort médiocre façon… Passons…

 

GMT Games communique, entre autres, sur la relative simplicité des règles, une faible densité de pions, un stacking limité à une unité de chacun des 3 types existants, pas de facteur de mouvement ni de combat sur les pions…

Tiens, tiens, pas mal… Pour tout dire, carrément intéressant… !! Voyons en détail.

 

Les unités sont donc de 3 types : terrestres, aériennes et navales. Pas de miracles, là, mais il faut reconnaître qu’il était difficile d’en imaginer d’autres… Les unités terrestres appartiennent soit à l’infanterie/garnisons/parachutistes, soit aux blindés/motorisés. Les unités aériennes sont soit des bombardiers, soit des chasseurs. Leurs rôles divergent évidemment. Et les navires sont soit des vaisseaux de combat, soit des convois.

Les mordus du détail seront frustrés, c’est sûr !

D’ailleurs, jetons un œil sur ces pions :

 

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Cependant, le designer (un certain Salvatore Vasta, que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam) a pensé à eux, et imaginé des marqueurs Evénements qui peuvent aussi être utilisés pour simuler les parachutages, les partisans, les avions à réaction, le décodeur ULTRA, etc.

Le mouvement est de 2 types : normal (8 ou 10 PMs) ou stratégique (illimité). C’est du déjà vu, mais offre l’irrésistible attrait de la simplicité.

 

La question que je vois apparaître sur vos lèvres tuméfiées de bagarreurs impénitents est bien sûr : comment se fout-on sur la gueule dans un jeu où les pions ne présentent pas de facteur de combat ? Bonne question ! Décidément, jeu après jeu, critique après critique, vous maintenez sur ce blog une vivacité intellectuelle qui fait plaisir à voir ! Et pourtant, si vous entendiez tous les noms d’oiseaux dont BugDany vous affuble dès que vous avez éteint votre ordinateur… (non, je ne lui pardonne toujours pas sa victoire !). Une nouvelle fois, passons…

 

Se foutre sur la gueule, disais-je… C’est apparemment très simple. Attaquant et défenseur lancent chacun 1D6, et ajoutent à leur résultat toute une série de modificateurs qui prennent en compte des éléments comme la qualité, la doctrine tactique ou l’équipement, ajouté au modificateur intrinsèque de l’unité qui combat (par exemple, le modificateur de base d’une unité d’infanterie britannique est +1, une unité navale britannique vaut +2…). Il n’existe qu’une seule table de combat, disposant d’entrées variables en fonction du type de combat livré (terrestre, aérien ou naval).

Le jeu fonctionne par activation. Une seule unité peut être activée à la fois, ce qui implique de prendre certaines décisions sans savoir vraiment comment la suite va se passer. Ainsi, si une de mes unités perce le front, dois-je avancer dans la brèche sachant que si les unités de soutien ne réussissent pas leur combat, cette troupe avancée risque fort de se retrouver isolée ? Ce principe est intéressant, mais n’est en rien novateur, c’est même en fait le pain quotidien du wargameur, et représente une bonne partie du sel de nos bastons.

Plus intrigant est la notion de fatigue du jeu (appelée « sortie »). Plus une unité est activée, moins elle est efficace. Elle devra se reposer pour retirer des points de « sorties » et retrouver tout son punch. Sympa.

Le système de production (obligatoire, vue l’échelle) semble classique : des usines présentes sur la carte accordent des points de production, qui seront utilisés pour mobiliser des unités, les activer ou les recompléter. Cette production sera bien sûr victime de la guerre stratégique (U-boots, bombardement, partisans…).

Notons aussi l’existence d’un système diplomatique, garantissant une certaine imprévisibilité dans l’apparition de nations belligérantes.

 

Je vais maintenant vous expliquer en détail le tour de jeu… ah, ah, ah, quel petit facétieux je suis ! Car non, je ne vais rien vous présenter en détail, y’aurait trop de boulot !! Mais notez quand même :

 

Phase Météo (tous les joueurs exécutent chaque phase avant de tous passer à la suivante)

Phase de déclaration de guerre

Phase d’économie

Phase de guerre stratégique

Phase de mouvement stratégique

Phase d’opérations : actions (les troupes agissent)

: vérification du ravitaillement

Phase des unités non-ravitaillées

Phase de renforts

Phase d’amélioration

Phase de mobilisation

Phase de diplomatie

Phase de détermination de victoire

Phase de fin de tour de jeu

 

Voyez, je rigolais pas quand je disais « trop de boulot… »

Voilà, vous savez presque tout sur ce jeu qui, au final, me semble pas mal du tout. Sa carte me paraît toujours moche, mais si l’un d’entre vous, très chers lecteurs, se décide à m’offrir le jeu, qu’il soit convaincu : 1/ de ma reconnaissance ; 2/ que j’y jouerai !!

 

Allez, à +

La fiche chez GMT Games ainsi que sur BoardGameGeek.

 

2 commentaires sur “Nouveauté : Unconditional Surrender! (GMT Games)

  1. bugdany
    mai 14, 2014

    Pas emballé non plus par la carte à priori mais pour l’avoir vu en vrai elle rend mieux qu’en photo.

  2. Pingback: C.R. Unconditional Surrender! (GMT Games) | STRATEGEEK

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Cette entrée a été publiée le mai 13, 2014 par dans GMT Games, Seconde Guerre Mondiale, et est taguée .
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